Robert Macaire pharmacien

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Robert Macaire pharmacienCaricaturana n° 92

Honoré Daumier

Paris, 1838

Lithographie parue dans Le Charivari

Inv. 1967 1.1756

- Monsieur, je méprise le charlatanisme de l'affiche, je méprise les Pufs de l'annonce, j'abhorre tout ce qui sent le charlatan, le sauteur, le danseur de corde et je me borne à produire tout naïvement tout bêtement ma marchandise. Lisez mon catalogue!  Parfum de l'amour, de l'estime et de l'amitié, en flacons moyen âge. Extrait de sourire de l'enfance - Parfum des premiers pas d'Adolphe - Eau de l'alliance des peuples, pour le mouchoir avec la chanson de Beranger - Parfum du Général Foy, pour raffermir les fibres du cerveau et rappeler aux français leurs libertés et leurs droits garantis par la charte constitutionnelle. Entouré d'un discours prononcé sur la tombe de l'immortel député par un de ses honorables collègues. Vous le voyez il est impossible d'être plus simple.

La caricature au XIXe siècle s’exprime par le talent de Grandville, Cham, Philippon, Gavarni, Jacques, Forest mais au-dessus de tous, celui qui laisse sa patte à la postérité, le maître de l’art, celui dont Baudelaire disait « qu’il dessinait aussi bien que Delacroix », est Honoré Daumier.

Dans le journal La Caricature puis dans Le Charivari, Daumier nous livre l’histoire de son siècle, il met en scène tous les acteurs de la comédie humaine, bourgeois et gens du peuple. Il nous révèle également les polémiques suscitées par les techniques nouvelles qui évoquent l’aspect social du XIXe siècle. Son regard observe et suit l’évolution des sciences et des techniques et son talent n’épargne ni la pharmacie ni la médecine dans les tableaux de ce témoignage satirique.