Objet de la collection

Oeuvre : Précisions - 1967 1.1494 estampe Primo saignare, deinde purgare, postea clysterium donare. D'abord saigner, ensuite purger, postérieurement seringuer. | Art & patrimoine pharmaceutique

Numéro d'inventaire : 
1967 1.1494

Dénomination : 

estampe

Titre : 

Primo saignare, deinde purgare, postea clysterium donare. D'abord saigner, ensuite purger, postérieurement seringuer.

Domaine(s) DMF : 
Création / Exécution : 

création :
Daumier Honoré (auteur)

exécution :
Becquet (graveur)

Aubert (imprimeur)
1833

Date de création / exécution : 
1833
Matières et techniques : 

papier (lithographie en couleur)

Mesures : 

H. 50 cm, l. 65 cm

H. 35 cm, l. 47 cm (cuvette)

Marques et inscriptions : 

Tampon Collection M. Bouvet (petit) (en bas à droite)

Description cartel : 
Cette lithographie évoque Molière. Tout d’abord par sa légende, qui reprend le texte du Ballet du Malade imaginaire. Le roi saigne son postillon « primo saignare », puis il lui fait absorber une purgation énergique « deinde purgare » et ensuite une bonne seringuée « postea clysterium donare ». Ensuite par le rôle que joue Louis-Philippe, celui du bachelier promu docteur en médecine moliéresque, qui est autorisé à tuer en toute impunité pourvu que cela soit dans les règles de l’art. Le roi, le visage dissimulé par son chapeau s’applique à pratiquer une saignée sur un blessé. Il est assisté par le duc d’Orléans qui tient dans ses bras un flacon piriforme sur lequel est inscrit Médecine Leroy et par le maréchal Lobau la seringue prête à l’emploi. Cette scène s’inspire d’un fait divers et relate un accident dont a été victime un courrier nommé Wernet. Ce dernier tombé de cheval a été écrasé par la voiture royale. Louis-Philippe, qui savait pratiquer la saignée et qui portait toujours sur lui une lancette dans sa poche, a soigné le blessé. Cet acte humanitaire, qui eut à l’époque un énorme retentissement, fut aussitôt interprété par Daumier. Avec sa cruelle ironie, sa colère contre le régime et ses répressions, il nous peint ce magistral tableau historique dans lequel le postillon représente le peuple persécuté.

Bibliographie : 

Arnold-Forster Kate., Tallis Nigel. The Bruising Apothecary. Londres : The Pharmaceutical Press, 1989, (p. 68)

La Pharmacie par l'image. (pp. 36-38)