Apollinaire Bouchardat (1806-1886)<BR />L’hygiène et la santé publique

Apollinaire Bouchardat ; © FDD
Apollinaire Bouchardat
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Né à L’Ile-sur-Serein dans l’Yonne, Bouchardat fut dès son jeune âge initié à quelques principes de chimie, dans la tannerie que son père dirigeait. Nommé interne en pharmacie en 1827, il fut tenté par la vie hospitalière et profita de son internat pour obtenir le doctorat en médecine et passer l’agrégation d’histoire naturelle la même année. Il suivit alors une double carrière pharmaceutique et médicale et quitta les fonctions de pharmacien chef de l’Hôtel-Dieu à l’âge de quarante-neuf ans.

Ses travaux portèrent sur la chimie biologique, la toxicologie, l’hygiène, la physique. Dans le secteur des maladies métaboliques, il s’intéressa au traitement du diabète et en proposa une approche thérapeutique hygiéno-diététique dans ses Nouvelles recherches sur le diabète sucré ou glycosurie. Biochimiste, il mit au point de nombreux dosages sanguins et urinaires. Toxicologue, pharmacologue, il fut à l’origine de nouveaux médicaments tels que les sels de potassium et l’iodoforme. Il développa l’emploi de la santonine, des sels de quinine comme fébrifuges, l’usage des contrepoisons, le traitement étiologique du scorbut. Cinq ans avant Pasteur, il décrivit les propriétés optiques des alcaloïdes végétaux, puis celles des hétérosides et des terpènes, celles des substances albumineuses et celles des alcaloïdes comme la codéine, la papavérine. Il s’intéressa à la chimie alimentaire et développa des recherches sur le caoutchouc, les engrais, le lait, les matières grasses, la viande et le vin. Précurseur de la lutte contre l’alcoolisme et les maladies épidémiques, en particulier le choléra et la fièvre jaune, il fut Membre du Conseil d’Hygiène.

Son œuvre est originale, orientée tant vers des travaux scientifiques que vers un plaidoyer pour l’amélioration de la santé de ses concitoyens.

Pour en savoir plus : Société d'Histoire de la Pharmacie