Nicolas Vauquelin (1763-1829)<BR />L’artiste de la chimie du XVIIIe siècle

Nicolas Vauquelin ; © FDD
Nicolas Vauquelin
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Balzac s’est emparé de ce pharmacien qu’il a mis en scène sous son nom véritable de Vauquelin, l’inventeur de l’Huile céphalique, dans César Birotteau. Ce personnage de roman n’est qu’une caricature, qui ne ressemble pas au grand chimiste. Timide, moins brillant que Proust, moins grand que Parmentier et beaucoup plus subtil et inquiet, il semblait un peu égaré dans ce siècle du positivisme. Ancien garçon de laboratoire chez un apothicaire de Rouen, il entra comme apprenti chez Cheradame, rue Saint-Denis à Paris. Ses qualités de travail et d’intelligence lui permirent d’être présenté à Fourcroy, savant qui jouissait alors d’une grande influence dans le milieu scientifique. La loi du 21 Germinal de l’an XI de la République, grande loi organique de la pharmacie française, venait juste de rétablir l’enseignement. Fourcroy, dès la réouverture de l’École de Pharmacie en 1803, y fit nommer son protégé comme Directeur de l’établissement.

Les travaux de Vauquelin sont très variés ; ils intéressent les trois règnes : végétal, minéral et animal. Professeur à l’Ecole des Mines puis au Muséum d’Histoire Naturelle, son expérience lui permit des découvertes qui eurent leur place dans les Traités élémentaires de chimie : il découvrit une terre douce baptisée glucine dans l’émeraude de Limoges et le chrome dans le crocoïse, plomb rouge de Sibérie. Expérimentateur de premier ordre, il poursuivit des recherches sur le tamarin, la belladone, le tabac, le seigle ergoté mais aussi sur le sang, les urines, les calculs, les larmes, le lait…

Né à Saint André d’Hébertot, cet ancien garçon de laboratoire fut l’un des plus éminents professeurs de l’Empire.

Pour en savoir plus : Société d'Histoire de la Pharmacie