« La jeunesse au cœur du Patrimoine » est le thème proposé par le Ministère de la Culture à l’occasion des 34èmes Journées Européennes du Patrimoine en septembre 2017. S’adresser aux jeunes générations c’est l’occasion de transmettre et de mettre en valeur un patrimoine professionnel. C’est une opération de sauvegarde des œuvres. C’est aussi raconter une histoire de la pharmacie et des « 20 plantes de la bonne tisane pour le foie », au travers des archives d’une grande entreprise familiale, celle des Fouché à Houdan, petite ville des Yvelines.
Michel Paris, septembre 2017
La généalogie simplifiée de la famille Fouché.
Les Fouché sont des agriculteurs de la région du Languedoc. Ils cultivent des plantes aromatiques pouvant servir à la préparation des liqueurs. Antoine Fouché, né en 1793 est cultivateur. Vers 1815 il s’installe en région parisienne à Houdan, fabrique des liqueurs dont le succès lui permet de créer une entreprise prospère. Son fils, Jean-Pierre Fouché, transfère la culture des plantes à Houdan, il se spécialise et devient distillateur : il extrait des huiles essentielles et distille l’absinthe. En 1855 la distillerie Fouché est renommée.
On retrouve quelques traces de cette époque sous la forme d’inscriptions plus ou moins effacées par le temps : « cidrerie, distillation, spiritueux : avec les pommes, se fabrique le cidre qui, distillé, donne de l’alcool lequel sert à fabriquer des liqueurs… » Et cela se passe en 1885 !
La mort prématurée d’Antoine-Elie Fouché survient en 1897. Deux incendies, en 1901 et 1909, détruisent l’usine. Paul Fouché obtient les autorisations nécessaires pour reconstruire une usine moderne et poursuivre son activité, grâce à la présence de cultures de plantes aromatiques et d’une main d’œuvre abondante. Ils deviennent ainsi les « Fouché de Houdan » et constituent une véritable saga familiale....